Qu’est-ce que la Journée mondiale du recyclage (18 mars) ?

Née en 1994 aux États-Unis, la Journée mondiale du recyclage, le 18 mars donc, soutenue par le BIR (Bureau of International Recycling) depuis 2018, est relayée en France par la FER (Fédération des Entreprises du Recyclage) qui sensibilise le grand public à préférer des produits recyclés.

Cette journée est une initiative globale visant à sensibiliser le grand public aux enjeux du recyclage et à promouvoir des pratiques plus durables.
L'année 2018 pour lancer cette journée n'était pas un choix anodin. C'est une période où les enjeux environnementaux liés à la gestion des déchets sont devenus de plus en plus pressants dans le monde. Les pays du monde entier étaient confrontés à des défis croissants en matière de pollution, d'épuisement des ressources naturelles et de changement climatique. La création de cette journée était donc une réponse à cette urgence et une manière de mobiliser les acteurs mondiaux autour d'une cause commune.

D’après la définition règlementaire du Code de l'Environnement en France, le recyclage, c’est « toute opération de valorisation par laquelle les déchets, y compris les organiques, sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d'autres fins », autrement dit : le recyclage consiste à transformer les déchets en quelque chose d'utile.

Le BIR est une association professionnelle internationale qui représente les entreprises de recyclage et de traitement des déchets métalliques. En créant cette journée, le BIR souhaitait non seulement promouvoir les activités de ses membres, mais également sensibiliser le grand public à l'importance du recyclage dans une économie circulaire.

Les objectifs principaux de cette journée sont multiples :
Il s'agit de mieux comprendre le recyclage et son impact : quels sont les matériaux recyclables ? quel est le processus de recyclage ? quels sont les bénéfices environnementaux ?
Promouvoir les bonnes pratiques : ou l'occasion de diffuser des informations sur les bonnes pratiques de tri et de recyclage, ainsi que sur les différentes filières de recyclage existantes.
Encourager la coopération internationale : en fédérant les acteurs du monde entier, cette journée favorise les échanges et la coopération entre les différents pays.
Encourager un changement d'habitudes de consommation : en réutilisant les objets et en triant soigneusement nos emballages, chacun•e peut faire une réelle différence.

Environ 22 millions de tonnes de plastique se sont retrouvées dans les sols, les rivières et les océans en 2019, et les fuites de plastique devraient doubler d'ici à 2060.
Pour réduire la production de déchets à recycler, les règles européennes exigent que les pays de l'UE réduisent le total des déchets d'emballage par habitant de 5 %, par rapport à 2018, d'ici à 2030 ; de 10 % d'ici à 2035 et de 15 % d'ici à 2040.
Selon un rapport de la Banque mondiale intitulé What a Waste 2.0, le monde produit 2,01 milliards de tonnes de déchets urbains solides par an, dont au moins 33 % ne sont pas traités correctement c’est-à-dire dans le respect de l’environnement.

Il s'agit de préserver les ressources naturelles (et ainsi respecter les limites planétaires) et de limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Le fait de favoriser le recyclage a un impact sur : 

- le changement climatique : réduire la demande en matières premières vierges permet d’éviter des processus d’extraction et de transformation énergivores. Moins de production neuve entraîne une baisse des émissions liées à la fabrication.

- l'érosion de la biodiversité : limiter l’extraction de nouvelles matières premières réduit l’impact direct sur les écosystèmes.

- le changement d’affectation des sols : la demande en matières premières conduit souvent à la transformation de terres naturelles en zones d’extraction ou de production (plantations, mines, etc.). En recyclant, on diminue ce besoin.

- l'utilisation de l’eau douce : l’extraction et la transformation de matières premières consomment de grandes quantités d’eau. Le recyclage permet de réduire significativement cette consommation.

- la pollution chimique : de nombreux matériaux non recyclés finissent dans la nature, où leur dégradation libère des substances toxiques (métaux lourds, microplastiques, etc.). En favorisant le recyclage et en évitant l’enfouissement, on réduit la génération de ces déchets ultimes.

Contamination des flux : La présence de contaminants dans les déchets (par exemple, des aliments dans les emballages) rend le processus plus complexe et coûteux.

Manque de rentabilité : Le recyclage de certains matériaux peut être moins rentable que la production de produits à partir de matières premières vierges.

Complexité des chaînes de valeur : Les chaînes de valeur sont souvent longues et complexes, ce qui rend difficile la traçabilité des matériaux et la garantie de leur recyclage effectif.

Infrastructures insuffisantes : Dans de nombreux pays, les infrastructures de collecte, de tri et de traitement des déchets ne sont pas adaptées aux besoins.

Consommation de ressources : Le recyclage lui-même consomme de l'énergie et des ressources. Il est donc essentiel d'optimiser les processus pour réduire cet impact.

Réduire sa consommation : privilégier le durable, acheter en vrac, réparer plutôt que jeter... autant de gestes qui limitent la production de déchets.
Pour prolonger la durée des produits, vous pouvez aussi opter pour la location ou l'achat/revente en seconde main. Vous ne vous en servez que le temps nécessaire pour vous, avant de faire vivre à votre vélo, tente, planche de surf, 

Réutiliser : donner une seconde vie aux objets en les réparant, en les transformant ou en les troquant.

Trier ses déchets : en séparer les différents types (papier, carton, plastique, verre, métal) facilite le processus.

Les articles de sport peuvent eux être ramenés en magasin (dans des bacs disponibles généralement à l'entreée des magasins) et les produits textiles, en bornes relais.