Illustration de chutes de résidus plastiques

Valoriser les produits en fin de vie

Que faire d’un ballon crevé ? D’une raquette cassée ? Comment faire en sorte que les matériaux qui la composent soient revalorisés ?

Les piles, les bouchons ou même les ampoules collectées à la sortie d’un magasin, par exemple, vous connaissez. Mais les balles de tennis, les bancs de muscu ou les palmes ? Ça, c’est plus rare. Jusqu’à maintenant. Car à partir de 2023 vous commencerez à croiser des bacs de collecte de ce type de plus en plus souvent… Pourquoi ? C’est une histoire de REP ASL (Responsabilité Élargie du Producteur pour les Articles de Sport et Loisirs) dont on vous parle maintenant…

Schéma de la fin de vie de nos produits

Pourquoi collecter des articles de sport en fin de vie ?

Cette raquette de ping-pong fatiguée, ce casque au bout de sa vie ou cette raquette victime d’un coup de colère… Il est temps. Oui, il est temps de leur offrir l’opportunité de se réinventer. Comment ? En les mettant dans un bac de collecte REP ASL (ça, c’est le nom technique). Cette filière est liée à la loi AGEC (la loi relative à la lutte contre le Gaspillage et à l’Économie Circulaire).

Plus, concrètement, voici l’idée : collecter les articles de sport et de loisir (ASL). Cette collecte présente plusieurs intérêts :
- éviter de les faire finir leur vie dans les poubelles d’ordures ménagères. Des kilos de déchets en moins à transporter pour être ensuite enfouis, ou intégralement incinérés…
- permettre une valorisation des produits collectés. Derrière “revalorisation”, il y a plusieurs actions possibles, du réemploi (si l’état de l’article le permet) à, quand c'est possible, la revalorisation énergétique (incinération en faisant de l'énergie) en passant par le recyclage.

Objectif : qu’il reste un minimum de déchets ultimes (qui finissent incinérés ou enfouis) à la fin.

Que se passe-t-il une fois ces produits collectés ? Où sont-ils envoyés ?

Une fois collectés, ces articles sont ensuite confiés à des éco-organismes auxquelles l’État donne le mandat et la responsabilité d'organiser la collecte, le tri et la meilleure valorisation possible afin de minimiser le recours à l'incinération ou l'enfouissement.

DECATHLON travaille avec une dizaine de filières, chacune spécialisée dans des typologies de produits (EEE pour tout ce qui contient une prise électrique ou un composant électronique), mobilier (pour les lits de camp, matelas pneumatique…), TLC (Textile Linge Chaussures), piles et batteries, emballage, etc.

Chaque magasin DECATHLON devient donc un point de collecte qui facilite la récupération de ce type de déchets.

Photo d'un homme devant un tas de bouteilles plastiques

Que recouvre la notion de recyclage ?

On trouve différents niveaux de recyclage :

- l'upcyling : le détournement de l'usage (par exemple, récupérer un vieux snowboard pour en faire l'assise d'un banc),
- le recyclage des matières (récupérer, après un éventuel démantèlement, la matière première d'un produit pour la réinjecter dans la fabrication d'un autre produit de même nature ou pas -on parle alors de boucle fermée ou semi-fermée),
- le downcycling, qui revient à broyer les composants d'un produit pour en faire une matière "dégradée". Par exemple, utiliser des copeaux de mousses pour remplir des sacs de frappe ou encore pour en faire de l’isolant).

Pourquoi cette obligation n’arrive-t-elle qu'en 2023 ?

Collecter des articles de sport usagés, ça n’a l’air de rien, mais  récupérer la matière pour la revaloriser, c’est une autre histoire. On peut même parler de challenge technologique ! Imposer cette collecte revient à faire accélérer les connaissances en la matière, ce qui constitue une réelle bonne nouvelle.

Du côté de DECATHLON, approfondir cette connaissance des produits est largement facilitée par notre histoire : nous sommes concepteurs (nous concevons nous-mêmes des produits que nous vendons), logisticien (nous nous assurons nous-mêmes de les faire parvenir à bon port) et revendeur (nous les vendons nous-mêmes). Nous connaissons donc très bien le circuit, le cycle de vie de nos produits.

C’est cette connaissance qui nous permet d’imaginer, à terme, des projets de recyclage à grande échelle. Une ambition qui va d’abord nécessiter de collecter, rendre efficace le stockage et le démantèlement, pour gérer au mieux la massification des flux déchets.

Photo de bouteilles plastiques aplaties

Un système de bonus / malus

Pour que ce système fonctionne, il implique d’autres critères, tels que la démontabilité, la réparabilité, la disponibilité des pièces détachées ou l’incorporation de matière recyclée au moment de la conception.
Pourquoi ces critères comptent dans ce système de bonus / malus ? Parce que le montant de l’éco-contribution (une contribution destinée à compenser le coût de la collecte et du traitement des déchets que deviendront inévitablement tous les produits neufs vendus aujourd’hui) peut varier selon si ces produits sont conçus pour être plus durables et/ou recyclables. C’est le principe de bonus/malus.
Une entreprise peut ainsi trouver un intérêt économique à produire des biens durables, réparables, recyclables.. Et cela tombe bien, ce sont aussi des axes sur lesquels nous travaillons.

Un autre moyen de revalorisation : le don chez DECATHLON (en France)

Le don a toujours existé chez DECATHLON, ce qui a changé ces dernières années (depuis 2020), c’est l’automatisation des flux, d’un point de vue administratif et fiscal.

On l'a vu, avec la loi AGEC, les entreprises françaises sont incitées à accélérer sur le terrain de la valorisation des produits en fin de vie. Il y a un autre moyen d’agir de façon vertueuse : le don des invendus (et sur le podium des produits donnés, on trouve le textile et les chaussures). En France, ce sont les magasins qui sont directement au contact des associations. Il s’agit alors principalement de produits que l’on peut revaloriser pour une seconde vie, parfois d’une fin de série… La plupart du temps, ce sont des produits utilisables qui sont donnés (un ballon de foot doit vraiment pouvoir servir pour jouer au foot). Mais occasionnellement, certaines asso acceptent des dons de produits à réparer…

En 2021, une relation privilégiée avec 2 partenaires français s’est établie : COMERSO (une entreprise spécialisée dans les invendus alimentaires et non alimentaires) et donnez.org, une startup lilloise, qui met à disposition la solution technique pour faciliter les dons entre les magasins et les associations.
Vous l’avez compris, chez DECATH, un produit, c’est comme un chat : ça plusieurs vies !

Nous avons conscience que nous ne trouverons peut-être pas immédiatement la meilleure solution pour collecter au mieux et valoriser ces articles en fin de vie, ces déchets récoltés. Mais, parce que ce sujet en vaut la peine, nous sommes prêts, avec nos partenaires (éco-organismes, industriels , acteurs de l'économie sociale et solidaire, pouvoirs publics...) à tester des solutions pour améliorer continuellement le potentiel de valorisation des composants d'un produit, retester, comparer. Nous assistons à une vraie évolution des approches industrielles... Alors en route pour ces nouveaux défis !

Photo des ouvriers en production

Nos responsabilités en production

Chez DECATHLON, nous concevons nos produits. A ce titre, nous sommes aussi à l’origine de leur production. C'est-à-dire que nous mettons en place un système de fabrication à grande échelle, afin de rendre ces produits disponibles à travers le monde et plus grand nombre.

Illustration d'une femme dans un labyrinthe

Le principe des émissions évitées : qu'est-ce que c'est ?

Compensation, stratégie bas-carbone… ou encore émissions évitées. Des principes qui se répandent, mais qui ne sont pas toujours évidents à comprendre…

Illustration de personnes sur un arbre

Qu'est-ce qu'un produit durable ?

Spoiler : si votre gros orteil pointe au bout de la chaussette, si votre pneu crève dès les premiers kilomètres, ce ne sont pas des produits durables.