Photo de fleurs devant magasin DECATHLON

La biodiversité et DECATHLON

Quel rapport entre notre entreprise et la biodiversité ? Bien plus qu’on peut l’imaginer à première vue ! 

La faune, la flore, l’air, l’eau… Qu’est-ce que tout ça peut bien avoir à voir avec DECATHLON ?
À vrai dire, tout. De la création de nos produits à leur distribution et leur vente en magasin, l’incidence sur la biodiversité est permanente. Pour mieux comprendre, on reprend les fondamentaux : qu’est-ce que la biodiversité ? Quelles menaces subit-elle ? Et quelles sont les conséquences en cas d’érosion de celle-ci ?
Puis, on regarde à la loupe la responsabilité de DECATHLON à différents niveaux et les actions mises en place. Éclairage sur ce vaste sujet.

Pourquoi DECATHLON agit pour la biodiversité ?

Si la biodiversité est en danger, la pérennité de la pratique sportive et de notre entreprise l’est également. Par ailleurs, nous nous rendons compte que la production, le transport, l’utilisation et la distribution de nos articles sont dépendants de la biodiversité et l’affectent. C’est pourquoi il est de notre responsabilité d’agir.

Si nous avons eu une prise de conscience des conséquences de notre activité sur le réchauffement climatique il y a quelques années déjà, elle est plus récente concernant la biodiversité. On le constate sur le plan politique et médiatique : il y a 30 ans d’écart entre la connaissance du changement climatique, révélé par le rapport Meadows en 1972, et celle de l’érosion de la biodiversité, à Rio en 1992. Il est également intéressant de noter que le GIEC a fourni son premier rapport sur le climat en 1990, et l’IPBES en 2019.

De notre côté, malgré ce retard, nous tâchons désormais d’être à la hauteur de l’enjeu. Antoine Lablée, responsable de projet Biodiversité chez DECATHLON explique : « Nous avons eu une première phase de compréhension du sujet, puis une seconde phase d’exploration qui nous a permis de déterminer l’indicateur le plus pertinent pour mesurer l’évolution de la biodiversité au sein des activités de l’entreprise. À l’aide de calculs ensuite, nous tâchons aujourd’hui de fixer les démarches prioritaires pour mieux agir ».

Qu'est-ce que la biodiversité ?

DECATHLON, quels impacts négatifs pour la biodiversité ?

En résumé, il y a deux grands pans par lesquels l’activité de DECATHLON a des retombées négatives sur la biodiversité :

#1 La production des articles : notre responsabilité vient majoritairement des produits. Leur cycle de vie contribue non seulement au réchauffement climatique, mais également à l’érosion des ressources planétaires. Nous avons pour ambition de mener les mêmes actions sur la biodiversité que pour l’empreinte carbone, en allant, par exemple, à la rencontre de nos fournisseurs.

#2 Les magasins : DECATHLON possède 1817 dans le monde*. La surface dont est propriétaire le groupe représente 14 millions de m², soit 7 fois la surface de Monaco, et autant de terres artificialisées. Sur cet aspect foncier, bien que moins impactant sur la biodiversité que le premier pan, notre responsabilité est plus élevée et plus directe. Nous nous devons par conséquent d’être exemplaires.
*chiffres au 31.12.2024

La biodiversité et DECATHLON

Représentation simplifiée des impacts de DECATHLON sur l'ensemble de la chaîne de valeur

Les pressions (facteurs directs de dégradation de la biodiversité- sont issues de l'outil Global Biodiversity Score (écosystèmes terrestres et d'eau douce)

La biodiversité et DECATHLON

Légende

En gris, les pression terrestre.
En bleu, les pressions aquatiques.

Mesurer notre dette envers la biodiversité

Le calcul d’empreinte sur la biodiversité réalisé à l’aide de l’outil GBS® permet de différencier l’impact cumulé (impact persistant lié à l’ensemble des activités passées depuis la création de l’entreprise) de l’impact annuel (impact relatif aux activités de DECATHLON sur l’année écoulée). Il s’applique aux écosystèmes terrestres et d’eau douce, les écosystèmes marins n’étant pas encore pris en compte par l’outil. Il intègre l’ensemble des activités de DECATHLON sur les scopes 1, 2 et 3, et, depuis 2023, sur la Marketplace également.

Afin de s’aligner sur la littérature scientifique et de gagner en précision, DECATHLON a changé les intitulés des indicateurs d’impact en 2023. L’entreprise exprime désormais l’incidence de ses activités au regard de son impact sur les écosystèmes plutôt que sur la biodiversité.

Mesure de l’influence des magasins DECATHLON

DECATHLON souhaite désormais concevoir des aménagements à biodiversité positive. Ainsi, avant d’entamer toute nouvelle construction de bâtiment, réfections de site ou de parkings, nous réalisons un diagnostic selon 74 critères de biodiversité.

Sont notamment pris en compte :
- les continuités écologiques,
- les ressources en eau,
- la densité végétale,
- la pollution lumineuse,
- le climat,
- la qualité de vie.

À l’issue de cette analyse, le diagnostic permet de déterminer une note allant de 0 à 100. La norme minimale acceptable est de 50/100, car on estime qu’à ce seuil les conditions sont réunies pour que le vivant puisse se déplacer, se nourrir et se reproduire.

Sur le premier site expérimental près de Saint-Malo, le diagnostic initial avant travaux était de 42/100, 3 ans plus tard il est de 79/100. Ces aménagements réunissent donc les conditions d'un bon développement du vivant.

La biodiversité au coeur du magasin de Saint-Jouan-des-Guérêts

La biodiversité et DECATHLON

Quelles retombées positives à Saint-Jouan-des-Guérêts ?

Le site pilote de Saint-Jouan-des-Guérêts près de Saint-Malo a permis de mettre en place un certain nombre de principes reproductibles pour favoriser la biodiversité pour tout futur magasin.

Le principe initial : limiter les dégâts de l’urbanisation en investissant une friche ou une terre agricole en monoculture, par exemple. Viennent ensuite ces autres objectifs : transformer, éviter, réduire et compenser.

Le fondement est de favoriser les corridors écologiques selon 4 axes :
La trame verte : elle permet de favoriser la circulation et les habitats des espèces, avec un terrain non clôturé, du fauchage tardif, ainsi qu’une densité et une variété de la flore. De cette manière, les animaux sont libres de circuler, de se nourrir, de se reproduire et de se cacher dans la végétation, dans les nichoirs ou hôtels à insectes disposés sur la parcelle. La végétation permet de filtrer les polluants (séquestration carbone) et de créer des îlots de fraîcheur. 175 espèces végétales (arbres, fruitiers, arbustes) contre 20 auparavant ont été plantées à Saint-Jouan.
La trame bleue : il s’agit ici de lutter contre l’imperméabilisation des surfaces et de réduire la vitesse d’écoulement des eaux, pour une meilleure gestion des eaux pluviales. Le fossé végétalisé et le bassin d’infiltration, véritables zones d’habitat humide, permettent aux espèces aquatiques de se développer. Ils limitent également les risques d’inondation et permettent de recharger les nappes phréatiques.
La trame brune : 25 % de la diversité se trouve dans les sols. De la même manière, le pari était de préserver une continuité dans la sous-sol afin de favoriser le développement des champignons et bactéries. Sans une terre aérée, il n’y a pas non plus de trame verte en bon état. C’est pourquoi la zone est entretenue en écopâturage. Un troupeau de moutons broute la parcelle, plutôt que de faire appel à de lourdes tondeuses qui tasseraient le terrain.
La trame noire : il s’agit ici de préserver la faune nocturne. L’éclairage a été pensé pour la gêner le moins possible. Cela se traduit par des éclairages orientés vers le bas, équipés de capteur pour s’allumer lorsqu’il y a du passage. Des refuges à chauve-souris ont également été prévus.

Enfin, 2 ruches ont été installées, soit un cheptel de 120 000 abeilles. Elles sont un bon indicateur de la naturalité de la parcelle et des alentours. À Saint-Jouan, elles produisent 22 kg de miel, quand 3,5 kg sont attendus en moyenne ailleurs. Cela signifie non seulement qu’il n’y a pas de produit phytosanitaire employé aux alentours, mais qu’en plus leur écosystème est suffisamment varié, car elles ont peu de kilomètres à parcourir leur permettant de ramener davantage de pollen et donc produire plus de miel.

Des aménagements similaires ont été menés sur le site de Lorient et 14 dossiers sont en cours de déploiement selon cette même démarche. Comme pour les 2 premiers projets, l’objectif est d’obtenir le label « Signature Biodiversité », certification environnementale, pour 100 % de nos futurs aménagements fonciers neufs en France. Cette entreprise de paysagisme accompagne et contrôle les sociétés désireuses de favoriser la performance environnementale dans leur projet, de l’état initial du programme à la mise en place des actions.

Photo magasin de St Jouan des guerets

Faits marquants 2024

DECATHLON affine sa trajectoire en lien avec la biodiversité et vise ainsi à réduire la perte annuelle sur les écosystèmes terrestres de 13 % sur les scopes 1, 2 et 368 à l’horizon 2026, sur la base des impacts mesurés en 2021.

Le Groupe identifie les cinq matières premières ayant le plus d’impact sur la perte de biodiversité au sein de sa chaîne de valeur : le coton, le Polyéthylène Téréphtalate (PET), le caoutchouc, l’aluminium et l’acier.

La participation à des initiatives multilatérales en matière de biodiversité

En 2024, DECATHLON a renforcé son engagement en faveur de la biodiversité via diverses actions telles que la publication d’une note de position dédiée, définissant les besoins et les attentes de l’entreprise dans la perspective de la COP16, et la participation à la campagne It’s Now for Nature. Lancée par Business for Nature, cette campagne incite les entreprises et les institutions financières à élaborer et à publier une stratégie biodiversité.

Photo lac en montagne

Quel est le lien entre climat et biodiversité ?

Le changement climatique bouleverse le vivant sur terre. Climat et biodiversité sont en effet très intimement liés. On vous en dit plus !

Photo de fougères

Nos enjeux

Biodiversité, climat, pollution plastique dans les océans : 3 enjeux sur lesquels travaille particulièrement DECATHLON. Pourquoi ceux-là ? Comment ?

photo de bobines industrielles de fil

Pourquoi faut-il tant d’eau pour fabriquer un vêtement ?

La fabrication d’un simple t-shirt nécessite plus de 2000 litres d’eau, soit l’équivalent de… 70 douches. Comment arrive-t-on concrètement à de tels volumes 

Photo d'enfants en forêt

Les rapports développement durable DECATHLON annuels

Déclarations de performance extra financière depuis 2013, Plans de vigilance depuis 2017 et Déclarations sur la lutte contre l'esclavage moderne.