Quelles retombées positives à Saint-Jouan-des-Guérêts ?
Le site pilote de Saint-Jouan-des-Guérêts près de Saint-Malo a permis de mettre en place un certain nombre de principes reproductibles pour favoriser la biodiversité pour tout futur magasin.
Le principe initial : limiter les dégâts de l’urbanisation en investissant une friche ou une terre agricole en monoculture, par exemple. Viennent ensuite ces autres objectifs : transformer, éviter, réduire et compenser.
Le fondement est de favoriser les corridors écologiques selon 4 axes :
La trame verte : elle permet de favoriser la circulation et les habitats des espèces, avec un terrain non clôturé, du fauchage tardif, ainsi qu’une densité et une variété de la flore. De cette manière, les animaux sont libres de circuler, de se nourrir, de se reproduire et de se cacher dans la végétation, dans les nichoirs ou hôtels à insectes disposés sur la parcelle. La végétation permet de filtrer les polluants (séquestration carbone) et de créer des îlots de fraîcheur. 175 espèces végétales (arbres, fruitiers, arbustes) contre 20 auparavant ont été plantées à Saint-Jouan.
La trame bleue : il s’agit ici de lutter contre l’imperméabilisation des surfaces et de réduire la vitesse d’écoulement des eaux, pour une meilleure gestion des eaux pluviales. Le fossé végétalisé et le bassin d’infiltration, véritables zones d’habitat humide, permettent aux espèces aquatiques de se développer. Ils limitent également les risques d’inondation et permettent de recharger les nappes phréatiques.
La trame brune : 25 % de la diversité se trouve dans les sols. De la même manière, le pari était de préserver une continuité dans la sous-sol afin de favoriser le développement des champignons et bactéries. Sans une terre aérée, il n’y a pas non plus de trame verte en bon état. C’est pourquoi la zone est entretenue en écopâturage. Un troupeau de moutons broute la parcelle, plutôt que de faire appel à de lourdes tondeuses qui tasseraient le terrain.
La trame noire : il s’agit ici de préserver la faune nocturne. L’éclairage a été pensé pour la gêner le moins possible. Cela se traduit par des éclairages orientés vers le bas, équipés de capteur pour s’allumer lorsqu’il y a du passage. Des refuges à chauve-souris ont également été prévus.
Enfin, 2 ruches ont été installées, soit un cheptel de 120 000 abeilles. Elles sont un bon indicateur de la naturalité de la parcelle et des alentours. À Saint-Jouan, elles produisent 22 kg de miel, quand 3,5 kg sont attendus en moyenne ailleurs. Cela signifie non seulement qu’il n’y a pas de produit phytosanitaire employé aux alentours, mais qu’en plus leur écosystème est suffisamment varié, car elles ont peu de kilomètres à parcourir leur permettant de ramener davantage de pollen et donc produire plus de miel.
Des aménagements similaires ont été menés sur le site de Lorient et 14 dossiers sont en cours de déploiement selon cette même démarche. Comme pour les 2 premiers projets, l’objectif est d’obtenir le label « Signature Biodiversité », certification environnementale, pour 100 % de nos futurs aménagements fonciers neufs en France. Cette entreprise de paysagisme accompagne et contrôle les sociétés désireuses de favoriser la performance environnementale dans leur projet, de l’état initial du programme à la mise en place des actions.