Polyester, polyamide, polyester, coton... recyclé, fibre cellulosic, lyocell ou encore dope dye, le monde de l'éco-conception n'est pas toujours simple à comprendre. Pour vous aider à vous y retrouver, nous vous proposons ce glossaire.
La teinture des textiles nécessite beaucoup d'eau et rejette également des eaux usées issues des bains de teinture. La technique du bi-ton permet de réduire cet impact sur l'environnement en utilisant qu'un seul fil teint dans la masse sur deux, réduisant ainsi la consommation et l'impact sur l'eau.
Un tissu chiné, on voit souvent à quoi ça ressemble, mais on sait moins comment on l'obtient. On lève le mystère : le chiné, c'est un mélange de fibres teintes et de greige (le greige est une couleur "brute", non teinte). Cette couleur plus nuancée permet de proposer un textile à l'impact moins important que pour les tissus classiques (le gain pour l'environnement dépend du pourcentage de greige utilisé).
Utiliser ce procédé de finition permet de réduire d’au moins 58% les émissions de CO2 liées à la production du textile non teint par rapport à une teinture conventionnelle.
Le cold pad batch est un processus de coloration à température ambiante qui permet d'utiliser moins d'énergie et donc d'émettre moins de CO2. Il est ainsi moins consommateur d'eau par rapport aux teintures classiques.
Le coton issu de l’agriculture biologique a été cultivé sans l'utilisation d'engrais chimiques, de pesticides et d'OGM, ce qui diminue le risque de pollution des sols et des nappes phréatiques. Ce mode de production, grâce à des pratiques environnementales plus raisonnées, permet de mieux gérer la culture du coton.
L'utilisation de ces fibres de coton issues de l'agriculture biologique permet de réduire les émissions de CO2 liées à la production de fils d'au moins 2,4 % par rapport au coton conventionnel.
Le premier geste que chacun•e peut faire pour diminuer son impact environnemental, c'est changer sa façon de consommer. Garder un produit plus longtemps permet de le changer, le renouveler moins souvent. Pour y parvenir, il faut concevoir un produit de manière à ce qu'il dure, anticiper les points de faiblesses éventuels.
Le dope dyed, c'est l'intégration de la couleur directement à la conception du fil. L'intérêt du dope dyed est d'économiser de l'énergie (l'impact carbone) et de l'eau. Le dope dyed, c'est du polymère. Dans la recette de couleur, il y a du pigment, du colorant pour aboutir la teinte. Ces deux composants (le polymère principal et la recette de couleur) sont chauffés, mélangés dans une vis sans fin, une extrusion pour en sortir un fil. Reste à l'étirer et à l'enrouler sur une bobine.
Cette teinture dans la masse est une intégration des pigments lors de la fabrication du fil et permet de réduire l'impact environnemental de la teinture important lié à l'eau (consommation et pollution).
Utiliser ce procédé de teinture dans la masse permet de réduire d’au moins 46% les émissions de CO2 liées à la production du textile teint par rapport à une teinture conventionnelle.
Le "Dry Dyed" est un processus de teinture à sec, fonctionnant avec du CO2 en circuit fermé, réutilisable à 95%. Porté à une certaine pression et température, le CO2 acquiert des propriétés permettant de colorer les tissus sans avoir recours à l'eau, ce qui permet de réduire l’impact par rapport à une teinture classique.
Utiliser ce procédé de teinture sans eau nous permet de réduire d’au moins 43% les émissions de CO2 liées à la production du composant teint par rapport à une teinture conventionnelle.
Selon cette définition de l’ADEME : “les "émissions évitées" par une organisation concernent les réductions d'émissions réalisées par ses activités, produits et/ou services, lorsque ces réductions se réalisent en dehors de son périmètre d'activité.
Plus concrètement, cela veut dire qu’en plus de leur bilan carbone, les entreprises peuvent évaluer le pouvoir décarbonant de leurs produits et services lorsque ceux-ci permettent aux autres (clients, partenaires, fournisseurs, etc.) de réduire leurs émissions.
L’ADEME ajoute dans la définition que “les émissions évitées sont évaluées au regard d'un scénario de référence”. L’objectif est de comparer les solutions de l’entreprise avec son alternative sur le marché pour remplir le même usage.
Les fibres cellulosiques sont des fibres artificielles, 100 % cellulosique et biodégradable, produite à partir de pulpe de bois (principalement de l'eucalyptus, mais aussi du chêne ou du bouleau) dissout dans le solvant non toxique et recyclable.
Utiliser ces fibres artificielles obtenues à partir de pulpe de bois, nous permet de réduire d’au moins 38 % les émissions de CO2 liées à la production du fil par rapport à l’emploi de coton vierge.
Le greige est la couleur du textile à l’état brut, c'est-à-dire sans aucune teinture. Mais quel rapport entre couleur et pollution au juste ? Eh bien, la coloration des textiles est un processus à fort impact environnemental, consommateur d'énergie et impliquant l’utilisation de beaucoup d’eau et de produits chimiques pour les trempages dans des bains de teintures. Choisir la couleur greige c’est donc choisir la couleur qui pollue moins.
L'utilisation de la laine recyclée est une solution intéressante, car elle ne nécessite pas une nouvelle fois l'élevage d'un mouton pour produire la laine. Cependant, cela n'est possible qu'à hauteur de 25% (pour un t-shirt) et environ 70% (pour une couche 2 type pull), car les fibres recyclées sont plus courtes et doivent être mélangés avec d'autres fibres pour répondre à l'usage.
Utiliser ces fibres de laine recyclée permet de réduire d’au moins 24% les émissions de CO2 liées à la production du fil par rapport à l’emploi de laine vierge.
Le polyester est un matériau récupéré, transformé à partir de chutes de production ou de produits destinés à être jetés, permet d'éviter l'utilisation de nouvelles ressources pétrolières.
Le polyamide est une matière synthétique fabriquée à partir du pétrole. Utiliser du polyamide recyclé, c'est récupérer, transformer des chutes de production ou des produits destinés à être jetés au lieu d'utiliser de nouvelles ressources pétrolières.
L'utilisation du polypropylène recyclé permet d'éviter d'utiliser des ressources issues du pétrole.
Le polypropylène est une matière synthétique fabriquée à partir du pétrole. Utiliser du polypropylène recyclé, c'est récupérer, transformer des chutes de production ou des produits destinés à être jetés au lieu d'utiliser de nouvelles ressources pétrolières.
La réparabilité, c’est le fait de pouvoir proposer une solution en cas de casse ou de panne d’un produit.
Le potentiel réparable d’un produit se définit selon 4 critères :
- la disponibilité de la documentation,
- la possibilité de désassembler le produit,
- la disponibilité des pièces détachées,
- le prix de la réparation.