Commençons par la base : la prononciation. L’IPBES se prononce « ip’bèsse ». Un diminutif utile car son nom intégral donne un peu le tournis. En version française, c’est la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques.
Née il y a tout juste 10 ans, l’IPBES répond en fait à une préoccupation assez ancienne, qui a émergé dès les années 1970 : comment limiter les dégâts causés par l’humanité sur le reste du vivant. Déforestation, pollution chimique, bétonisation, surexploitation… notre espèce n’est en effet pas tendre avec son environnement. La seconde moitié du XXe siècle, en particulier, a été marquée par une accélération terrible des agressions contre la biodiversité. Progressivement, des voix se sont alors levées pour plaider la cause des végétaux, animaux et autres êtres vivants non-humains mis en péril par notre hégémonie.
Un premier pas a été franchi avec la Convention sur la diversité écologique, un traité international signé à Rio en 1992. Mais demeurait l’idée qu’il fallait une organisation intergouvernementale pour porter, plus intensément, cette question. Ce sera l’IPBES. La plateforme voit officiellement le jour le 21 avril 2012, rejointe par 94 gouvernements. Créée sous l’égide de l’ONU, elle en est toutefois indépendante.