Illustration de personnes aux profils variés

Quand la data sert les enjeux du développement durable

Un sujet de geek, la data ? Tout dépend de qui l’utilise, et comment…

Quand on dit DATA, on pense vite à, aux choix, des bâtiments pleins de serveurs, une vision un peu (trop) éthérée du cloud ou encore à ce qu’il nous reste sur notre forfait mobile. Mais vous l’aurez deviné, la notion de data est bien plus large que ça, et elle peut même servir à travailler son impact environnemental…

Qu'y a-t-il derrière le mot DATA ?

La data, c’est la représentation digitale d’un concept. N’importe quel concept. Un logo, c’est une data. La date de création de Quechua, c’est une data. Un prix, c’est une data. En bref, une data, c’est une information, une donnée.
Sinon Wikipédia indique que c’est aussi un personnage de Star Trek, mais c’est une autre histoire que nous ne traiterons pas ici.

Chez DECATHLON, on distingue pas moins de 18 types de données. Les domaines les plus "importants" pour le calcul d'impact de l'entreprise sont la conception, la supply chain et la production.

Les grands principes de la data

Chaque data doit être maitrisée, c'est-à-dire que quelqu’un doit bien comprendre ce que chaque data recouvre. Quel cadre, quelle limite ? Comment la calculer ? La retranscrire ? Pour certaines données, c’est simple, pour d’autres, c’est plus coton (ah oui, bon exemple, le coton : eh bien, c'est une matière première parmi le 1600 recensées chez Decath).

Une fois que le cadre est bien posé, que le concept est clair, il reste une question capitale : est-ce qu’il est correctement déployé (et utilisé) par nos équipes ?
C’est la data gouvernance : autrement dit un ensemble de règles, un cadre que chaque personne en charge d’une donnée (le ou la data owner) doit suivre. L’objectif : assurer la bonne qualité de chacune des données.

Une fois que ce cadre est posé, les données recueillies (via les “outils sources”, là où elles sont directement entrées par les ingénieurs par exemple), il convient de les “faire parler” entre elles. Et ça, ça se fait via un datalake (un référentiel de données unique et centralisé). Il s’agit alors de s’assurer de la cohérence des données entre elles au sein d’une entreprise, mais aussi “d’enrichir la donnée” : croiser l’une avec une autre et idéalement, en tirer des conclusions (c’est la partie data analyse).

Par exemple, on peut ainsi croiser les typologies de produits vendus et le taux d’éco-conception. L’analyse des résultats peut permettre d’identifier si un périmètre est en retard sur le sujet, et identifier la raison de ce retard.

Et après, c’est fini ?
Presque. Reste à rendre ça visuel : c’est le rôle de la business intelligence. La data science, elle, se chargera d’observer les performances passées pour prévoir le futur.

Et donc, le développement durable dans tout ça ? 

Le développement durable est un pôle très consommateur de données. Pour retranscrire des infos sur l’environnement, il faut des données concrètes : quelles matières ? quels process de fabrication ? quelle usine ? quel pourcentage de fabrication dans telle ou telle usine ? Le pôle développement durable est un gros consommateur de données de l’entreprise et des données transverses : logistique, conception, supply, il faut tout savoir, tout connaitre !

Et à la fin, l’évaluation environnementale, ce sera un moyen de convertir toutes ces données “réelles” en impacts. Et la justesse de cette conversion est un élément essentiel.
Car sans data ou data fiable, comment prendre des décisions ? Sans maitriser la conception des produits, comment décider où agir ? Comment savoir ce qui pèse le plus lourd sur le changement climatique, dans un cycle de vie d’un produit ?
D’autant qu’il y a d’autres enjeux puisque les impacts environnementaux sont très systémiques. Et impossible de tester “sur place” pour voir ce qu’il se passe, impossible pour une personne de l'entreprise de vérifier que toutes les données de conception, supply d'un produit sont correctes, car il faudrait suivre le produit physiquement sur tout son cycle de vie. Les équipes du Développement durable ont donc besoin que chaque métier, chaque maillon de la chaîne de valeur de DECATHLON renseigne des données de qualité dans le système d'information pour que nous puissions ensuite les convertir en impact environnemental.

Decathlon, en étant concepteur de ses produits depuis… bien longtemps (40 ans, dans ces eaux-là) est ainsi le mieux placé pour mener ce travail sur un éventail très large de produits : le textile, les chaussures, le cycle, le matériel plus “lourd” comme les tentes ou les tapis de course, ou encore la nutrition. Composition, quantité de matière, procédés de fabrication… on connait nos produits encore mieux que comme si on les avait faits.

Illustration homme devant une toile internet

La data chez DECATHLON

2012 : Début de l’utilisation des datas à des fins d’évaluation environnementale

1600* matières premières différentes sur lesquelles on dispose de données environnementales.

400* données de process de fabrication

1300* sites auxquels on demande de monitorer leur consommation d’énergie

200* données pour convertir une consommation d’énergie en impact environnemental

100* données pour calculer le transport

63,4% des produits DECATHLON affichent une note environnementale.

*environ

La data pour un bilan carbone fiable

L’autre (grand) intérêt d’utiliser la data pour une entreprise, c’est de pouvoir s’appuyer dessus au moment de la réalisation de son bilan carbone. De nombreuses entreprises se fondent sur des données financières, qu’elles convertissent en CO2. Une méthode assez moyennisante et qui ne permet pas d’identifier les leviers de baisse possibles.

En décidant de calculer son bilan carbone à partir de données réelles (matières utilisées, pays de fabrication…), des analyses de cycle de vie (réalisées pour tous nos produits) et en s’appuyant sur la méthode PEF, DECATHLON peut ainsi déterminer des stratégies, identifier les moyens qui permettraient d’accélérer sur le sujet, calculer le meilleur ratio énergie passée / “bénéfice carbone” obtenu… Et ainsi prendre des décisions significatives pour le développement durable de l’entreprise.

Loi AGEC, affichage environnemental… autant d’application qui requièrent l’utilisation de ces données.
L'Europe développe la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), l'évolution de la DPEF, pour obtenir des données détaillées, comparables et vérifiables sur les aspects sociaux, environnementaux et la gouvernance des entreprises. La CSRD va amener un grand nombre d'entreprises à reporter selon un même référentiel et avec la même méthodologie, les données produites seront auditées et, par conséquent, disposer d'une donnée de qualité est essentiel. 
Il s’agit donc aussi bien d’un enjeu stratégique pour l’entreprise qu’un besoin légal. L’enjeu plus général maintenant : que les règles de calculs s’harmonisent pour toutes les entreprises, afin de s’assurer d’un résultat fiable, que chaque citoyen•ne pourrait comparer et comprendre simplement.

Illustration choix NFT

Les NFT : quel impact pour l’environnement ?

Vous l’avez peut-être suivi : de grandes marques sortent leurs premiers NFT. De quoi on parle ? C’est quoi le rapport avec l’environnement ? On vous e

Photo chasuble DECATHLON retail

Qu’est-ce que la méthode PEF (calcul de l'impact environnemental)

Commençons par le début : PEF signifie Product Environmental Footprint. D’accord, et après ? Eh bien c’est exactement ce qu’on va vous dire…

Photo de randonneurs

L’évaluation environnementale de nos produits

Vous l’avez peut-être remarqué sur notre site : l’empreinte carbone de nos produits est désormais disponible. On vous explique ce que ça signifie !

Les applications consommation qui ont changé nos façons de vivre (et pourquoi nous allons bientôt voir arriver des appli pour voir l'impact environnemental de nos vêtements)

Les applications consommation qui ont changé nos façons de vivre

Depuis que vous avez téléchargé Yuka, Mylabel ou Clear Fashion, vous avez le scan de code-barres facile. C’est grave docteur ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul·e…