Les effets économiques et sociaux de la crise sanitaire ont accru la vulnérabilité des populations les plus à risque d’être touchées par le travail forcé. Selon le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail, 27,6 millions d’êtres humains dans le monde souffraient de cette situation en 2021.
Malgré un processus d’audit appliqué sur la chaîne d’approvisionnement de DECATHLON (pour les fournisseurs de rang 1 et certains de rang 2), chaque pays possède ses propres réglementations, qui ne couvrent pas forcément l’ensemble des exigences de DECATHLON en matière de droits humains.
Sous l’impulsion de la loi Modern Slavery Act de 2015 notamment, puis de celle relative au Devoir de vigilance de 2017, DECATHLON approfondit donc continuellement son engagement sur trois sujets liés à l’esclavage moderne :
- la lutte contre le travail forcé : les employé·es des fournisseurs proposent leur travail ou leur service de leur plein gré, sans menace d’une peine quelconque ;
- le recrutement responsable chez ses fournisseurs : le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil d’un·e travailleur·euse migrant·e à des fins d’activité salariée se déroulent sans menace, sans recours à la force et sans contrainte ;
- la lutte contre la servitude pour dette : l’employé·e ne dédie pas son travail ou son service à une suppression de dette.
Ces principes ont été réaffirmés dans la dernière Déclaration sur la lutte contre l’esclavage moderne de DECATHLON.
Les exigences de l’entreprise liées aux droits humains et à la lutte contre le travail forcé sont précisées dans le Code de conduite ainsi que dans la grille d’audits RHP. Depuis 2021, tous deux intègrent également des lignes directrices pour les dortoirs et pour le recrutement éthique. Ces guides sont aussi plus particulièrement partagés aux pays considérés comme les plus à risques selon sa cartographie.
En 2023, plusieurs avancées ont pu être réalisées par DECATHLON dans la lutte contre le travail forcé :
- l’utilisation de l’application DiginexAPPRISE pour mieux évaluer les risques, interpréter les alertes et construire des plans de remédiation : 100 sites de production ont utilisé cet outil en 2023 (vs 100 en 2022). Cette année, la priorité de DECATHLON était de travailler étroitement avec son partenaire afin de permettre une évaluation et une vérification des alertes plus rapides pour favoriser le travail des auditeur·trices. Le traitement des alertes reçues en 2022 a également été priorisé en 2023 (trois audits spécifiques ont par exemple été menés en Inde et à Taïwan) ;
- le perfectionnement des compétences des coéquipier·ères et des fournisseurs : DECATHLON a mis à jour son programme d’e-learning pour intégrer un focus sur les lois relatives à la lutte contre le travail forcé, le recrutement des travailleur·euses migrant·es et la transparence des chaînes de valeur. De plus, 60 fournisseurs ont suivi la formation de l’OIT sur les indicateurs de travail forcé et une semaine consacrée à la montée en compétence des référent·es a été organisée par l’ONG Verité à Taïwan sur la détection et le traitement des alertes en lien avec le travail forcé ainsi que sur la vérification des résultats obtenus sur DiginexAPPRISE ;
- le test d’une grille d’audit spécifique pour les dortoirs : en complément des audits consacrés à la responsabilité humaine en production, cette grille vise à évaluer les conditions de vie. Le test s’est poursuivi au sein de 25 dortoirs en 2023 (Inde, Taïwan, Pakistan, Vietnam). Il est désormais prévu d’intégrer complètement cette grille aux audits RHP de DECATHLON dès 2024.
Pour retrouver le Code de conduite, la déclaration sur la lutte contre l'esclavage moderne, le Plan de vigilance, etc. : https://engagements.decathlon.fr/rapports-et-documents