Un produit résistant, c’est un produit durable ?

Renouveler un produit moins souvent, c’est faire des économies aussi bien d’un point de vue économique qu’environnemental. L’allongement de leur durée de fonctionnement, et donc la diminution de leur taux de renouvellement, apparait ainsi comme un levier incontournable pour réduire l’impact environnemental de chacun•e.
Le bonus ? Vous pouvez vivre un tas d’aventures avec votre produit : votre sac à dos deviendra un fidèle compagnon de voyage et votre vélo, une super édition vintage originale pour vos enfants.

Mais pour l’entreprise, me direz-vous, quel est l’intérêt ?
Proposer des produits plus fiables, plus durables, c’est aussi faire en sorte de générer moins de problèmes qualité, de développer une réelle confiance entre les consommateurs, consommatrices, et la marque. Aussi, développer des produits durables répond à un questionnement qui ne pourra devenir que de plus en plus présent : comment décorréler croissance économique et impact environnemental ? Pouvoir louer, vendre d’occasion, réparer, réutiliser… des produits devient alors un impératif.

En bref, tout le monde a à y gagner.

Avec des tests, des tests, des tests.
Certains se font en labo, d’autres, sur le terrain. Et pas n’importe quel terrain : tout est fait pour le produit soit mis à rude épreuve. Un test à réaliser sur la résistance aux UV pour une toile de tente ? Allez hop, direction le soleil. Pendant des mois, cette tente va réaliser le rêve de beaucoup : voyager pour suivre le soleil. Tentant, non ? ;)
Pour tester la résistance d’une trottinette, là, on fera appel à un•e sportif•ve pour lui demander de réaliser toutes les figures possibles. On équipe la trottinette de capteurs et il ne “restera” plus qu’à faire reproduire tous ces mouvements par des machines en labo…
Le labo justement, parlons-en : ce sera une étape cruciale pour faire vivre au produit un vieillissement accéléré. Et si on peut faire vivre ces épreuves à un composant plutôt qu’à un produit, c’est encore mieux… Pourquoi ? Pour que ce soit encore plus efficace en suite : un composant peut servir à de nombreux produits finis !

Vous pensez avoir tout compris ? Parfait, on va en rajouter un peu :)
Nous pouvons maintenant aborder une autre notion : celle de la durabilité relative.
Là, il s’agit d’admettre que quantifier une durée de vie, c’est très compliqué. Et parfois même, ce n’est pas ce qu’on cherche : on cherche avant tout à savoir quel est le produit le plus durable (sur une échelle de 1 à 10 généralement).


Mais si on veut vraiment quantifier une durée de vie ? Il s’agit alors d’une durée de vie quantifiée. Là, il faudra absolument connaitre les causes racines de chaque problème. On distingue alors :
- les défauts de jeunesse, ce qui arrive tout de suite sur un produit, plutôt relatif à un problème de fabrication, un problème qualité),
- les défauts accidentels : casses, chutes…
- les défauts d’usure.
C’est en tenant compte de ces trois types de défauts que l’on peut définir une durée de vie du produit. Tous n’en bénéficient pas, au contraire même. Cette méthode est plutôt appliquée sur les produits d’investissement (= des produits chers 💶). Pour les textiles, les accessoires, les chaussures… c’est le principe de durée de vie relative qui primera.

Pas forcément :)
La durabilité d'un produit dépend donc de plusieurs critères, tels que la qualité des matériaux utilisés, la manière dont il est fabriqué, les conditions d'utilisation et la facilité de réparation et de recyclage.

Un produit peut être résistant si on parle de solidité ou de capacité à résister à des conditions extrêmes, sans pour autant être durable dans le temps...
Par exemple, un téléphone portable résistant aux chutes peut toujours ne pas être durable s'il est fabriqué avec des matériaux peu durables ou s'il ne peut pas être facilement réparé ou recyclé.

En résumé, la durabilité d'un produit dépend de plusieurs facteurs et la résistance est seulement un aspect de la durabilité.