Le manga, patrimoine et phénomène national
D’abord, posons les bases : le Japon est l’un des trois foyers historiques de la bande dessinée (aux côtés des comics américains et de l’incontournable culture franco-belge évidemment). Certains historiens (et historiennes, sans doute) situent les toutes premières images de ce type au 12e siècle. De façon plus certaine, on date l’apparition du mot manga à 1814. Et, le saviez-vous ?, manga signifie images dérisoires.
Et après ? Une tendance va précipiter les choses : l’ouverture du Japon à l’Occident, à la fin du XIXe siècle.
Ensuite ? Un auteur, Tezuka Osamu, pose les bases du manga moderne dans la seconde moitié des années 40, en s’inspirant du cinéma. Alors que jusqu’alors les mangas d’avant-guerre adoptaient souvent une mise en scène proche d’un petit théâtre, comme si le lecteur se trouvait à distance constante. Tezuka Osamu change le cadre, utilise des gros plans et varie les points de vue.
Ceci est une révolution.
Réservé dans les années 90 à quelques initiés occidentaux, il fascine aujourd’hui des millions de lecteurs et lectrices. Véritables miroirs de la société japonaise, les mangas traitent de sujets variés comme la vie à l’école, le monde du travail et… du sport.