Les règles et les compétitions sportives : source d’inégalité entre les hommes et les femmes ?
Lors des JO 2016 une athlète chinoise, Fu Yuanhui, a osé briser le tabou et faire un parallèle entre son efficacité et ses règles. Techniquement, le “problème” n'était pas physique. En effet, ce sont la fatigue et le moral dans les chaussettes qui ont eu un impact, de manière négative, sa performance. Il est d’ailleurs, malheureusement, désormais connu que certaines athlètes cherchent des solutions pour stopper leurs règles. Mais c’est loin d’être le pire cas de figure. En effet, les athlètes soviétiques des années 80 et 90 sortent du silence. Elles ont ainsi partagé la grossesse et les rapports sexuels forcés comme forme de dopage. Les hormones de grossesse et celles générées par l’activité sexuelle contrainte sont similaires. Dès lors, les coachs s’assuraient de leurs performances lors des compétitions sportives. Parmi elles, Olga Kovalenko qui explique qu’ensuite elle était contrainte d’avorter.
À partir de ce postulat, il est légitime de se demander si les règles, et particulièrement le bouleversement hormonal qui en résulte, ne seraient pas un élément discriminant, voire inégalitaire, dans le milieu du sport. Techniquement, le simple fait de devoir anticiper et adapter sa pratique sportive suffit à y voir une différence. Par extrapolation, quid de la situation où une femme ayant ses règles affronte des compétitrices qui, elles, ne l’ont pas ?
La société ne semble pas prête à s’attaquer à la situation. De fait, les règles ont mauvaise presse, assimilées à quelque chose de sale. Peut-être que si on expliquait correctement le cycle aux jeunes filles, les choses seraient différentes.
Selon une sophrologue spécialisée dans le cycle féminin, “en observant ses cycles, on comprend les symptômes dont on souffre. C’est de cette manière dont on les soulage”. Mais, en réalité, le secret ne serait-il pas de comprendre pour les accepter ? L’acceptation comme remède mais aussi comme moyen. Celui de vous permettre d’être totalement à l'écoute de votre corps. De cette manière, vous optimiseriez votre énergie et augmenteriez les bénéfices des phases de repos. N’oubliez pas, “Who runs the world ? Girls !”.